‘Tout ce dans quoi nous investissons doit être circulaire'

  1. Blog
  2. ‘Tout ce dans quoi nous investissons doit être circulaire'
Découvrez tous les articles & témoignages dans notre magazine Cornelis.

‘Tout ce dans quoi nous investissons doit être circulaire'

Cornelis | Durabilité

Benoît et Vincent Verbeeck utilisent les légumes locaux issus de leurs propres champs dans leurs créations culinaires. Mais leur démarche va plus loin.  L'agriculture peut-elle sauver le monde ?

Lire l'interview ci-dessous

    L'importance de l'intégration verticale

    Nous nous trouvons dans le jardin sauvage paradisiaque de la maison familiale de Benoît et Vincent. Leur père, Christian, ancien vice-président international de Johnson & Johnson, investit depuis belle lurette dans des terres agricoles autour de Lierre. Son objectif : les rendre plus vertes, notamment en plantant des haies indigènes, en coopération avec Rivierenland. « C'est ainsi qu'est née l'idée de cultiver des légumes sur ces terres agricoles de manière durable », explique Benoît. « Papa a souligné l'importance de l'intégration verticale, pour avoir un pied dans chaque maillon de la chaîne. »

    Ces agriculteurs biologiques sont les vrais héros. Nous respectons et apprécions énormément leur travail acharné.

    Une agriculture engagée

    La famille a alors déniché une agricultrice engagée, Birgit Haepers, prête à gérer l'exploitation de manière innovante – du fait de son caractère biologique, mais aussi de son modèle de rémunération. Le résultat ? « Land Van Duwijck », une ferme d’autorécolte selon le système Community Supported Agriculture (ASC). Ce type d’exploitation fonctionne avec une cotisation annuelle fixe. Les membres - désormais 120 familles - fournissent un revenu fixe à la ferme. Lorsque la récolte est bonne, ils obtiennent beaucoup en retour ; lorsqu'elle est mauvaise, un peu moins. Le projet est un franc succès, puisque le nombre maximal de membres est désormais atteint.

    Un peu plus loin, toujours sur les terres de la famille, se trouve maintenant une deuxième exploitation de légumes biologiques. La ferme Groenlof, dont ils sont très fiers, est exploitée par Stien Boeye et Koen Wyers et fournit notamment le supermarché bio Cru de Colruyt. Et la famille Verbeeck de souligner : « Ces agriculteurs biologiques sont les vrais héros. Nous respectons et apprécions énormément leur travail acharné. »

    Les projects durables et bio peuvent aussi s'autofinancer

    Christian : « Nous pensons qu'il est important de prouver que les projets durables et bio peuvent aussi s’autofinancer. Aujourd’hui, ces fermes y parviennent. Grâce à ces actions, nous espérons encourager les gens à développer eux-mêmes des initiatives similaires. Il est important de convaincre non seulement les early adopters et les consommateurs conscients, mais aussi de montrer à la majorité des personnes qu'il est possible d’entreprendre de manière fructueuse en s'inspirant de l'écologie. Appelez cela du capitalisme patient, avec une attention particulière pour les 3P (People, Planet, Profit). »

    Chez nous, on fait rimer ‘rêves’ avec ‘deadline’

    Une entreprise familiale

    Faire des affaires en famille, ça se passe comment ? Christian : « L'avantage, c'est que l'on peut s’adapter très vite parce que l'on partage le même ADN. Nous sommes tous de fervents partisans de l’entrepreneuriat écologique et durable et de la promotion de l'emploi local. Tout ce dans quoi nous investissons doit être circulaire.

    Qui plus est, nous sommes très complémentaires : Vincent est la force créatrice, en tant que cuisinier et agriculteur en devenir. Benoît pense de manière plus stratégique et à long terme. Quant à moi, je peux utiliser mon expérience en tant que juriste. Ce qui nous rend heureux tous les trois, ce sont les projets, les nouvelles idées et les nouvelles perspectives. En ce qui me concerne, c'est le meilleur antidépresseur.

    Mais n'oublions pas Brigitte, notre maman, qui accomplit un grand travail en coulisse. C’est aussi souvent elle qui dit ‘mais’ ou ‘non’. Nous l'appelons parfois ‘Madame Mais’.  Cela nous permet aussi de garder les pieds sur terre. »« C'est vrai », réagit Vincent, « nous sommes tous les trois des rêveurs, notre mère est plus réaliste et pragmatique. »« Nous sommes des rêveurs pragmatiques », nuance Christian. « Chez nous, on fait rimer ‘rêves’ avec ‘deadline’. Parce que les rêves sans mise en œuvre sont des hallucinations. »

    Publications récentes
    Auth platform tracking pixel Login page tracking pixel